Wide devait être une plateforme de sauvegarde, de partage et d’analyse de données biologiques. Ce rapport exposa les résultats de l’examen logiciel du projet pour lui envisager un avenir.
Il y eu même une publication in Nature Method sur les débuts de cette plateforme de microscopie.
Le projet échoua et comprendre les raisons de cet échec est très instructif pour saisir ce que devrait ou ne devrait pas être une gestion de projet. C'est en partie du fait de la mutation de l'ingénieur en charge, depuis un poste temporaire vers un poste fixe, mais aussi et surtout à cause de l'insistance d'un responsable très conservateur à promouvoir son code Java historique mais sans avoir la moindre idée de ce qui devait être fait pour assurer l'acquisition de grandes données, leur archivage et leur mise en partage, ni quels étaient les composants communs à fédérer avec d'autres, sur une problématique commune : le partage de données.
Tout ce que ce manager pouvait faire était de devenir tout rouge et de crier, avec accent allemand "Ici on fait des EJB !". Le serveur Glassfish consommait 2GB de RAM avec des fuites pour on ne sait quoi (Infinispan peut-être ?), et tout juste assez de mémoire pour un Eclipse affamé. Les tentatives pour intégrer le code de ce pauvre et vieillissant ImageJ dans des composants réseaux aurait nécessité autant d'effort que de tout recommencer sur une base saine et neuve. Le labo s'est ensuite tourné vers la solution de l'Université de Dundee, Omero, et Python. La course était déjà finie depuis longtemps.
j'ai continué de voir ce poste faire l'objet d'un turnover régulier en appercevant la même fiche de psote réémise régulièrement au cours des années qui suivirent…
C'était une période où l'institution scientifique en France commençait à vaciller et qui marqua le début d'une longue dégringolade dans ses capacités de recherches.